Premier salon en tant qu’auteur : que du bonheur !

Il y a quelque temps, j’ai été contacté par la directrice du festival « Horizons Décalés ». Celle-ci, après avoir lu mes « Confessions Infirmes », a désiré m’inviter à la neuvième édition de son festival. Contact par mail, puis par téléphone, et me voilà nourri, logé, et mes billets de train remboursés. Ni une ni deux, devant tant d’engouement, j’accepte avec un mélange de plaisir et d’appréhension. Sur les trois jours que j’ai passés à Cabannes (non loin d’Avignon), à aucun moment je n’ai regretté !

Tout d’abord, présentons le festival.

Celui-ci est organisé par Handivers Horizons, une association dont le but est de promouvoir la culture, les loisirs et les voyages pour, par, avec les personnes handicapées quel que soit leur handicap. Ainsi, les 16 et 17 juin sont exposés divers artistes autour de la question du handicap, photographes, peintres, écrivains etc.

Ce fut donc l’occasion pour moi non seulement de parler de mes livres, aussi bien les confessions que Sil’Dra (j’en avais amené une dizaine au cas où, et même si ce n’était pas le sujet du festival, cela n’a gêné personne bien au contraire), mais aussi de rencontrer quelques artistes.

J’avais une certaine appréhension sur deux points : mon accueil et ma prise en charge (surtout vis-à-vis de mon handicap, car quand je ne suis pas chez moi, le moindre geste peut parfois devenir complexe), et surtout, je ne savais pas trop à quoi m’attendre vis-à-vis du salon et du public en tant qu’auteur. Pour mon accueil, on va faire simple, ça a été absolument parfait. Tout le monde était extrêmement gentil, disponible et souriant, et je les remercie tous encore du fond du cœur.

Et que dire du salon… je crois que le maître mot est « gratifiant ». Tout le samedi, jour où le festival battait son plein, j’ai pu échanger avec énormément de personnes, certaines intéressés par les confessions, d’autres par Sil’Dra, voire même les deux ! Et s’il y a bien quelques personnes qui s’arrêtaient à mon stand sans mot dire puis s’en allaient ensuite, elles étaient tellement peu comparées aux autres que je les ai bien vite oubliées.

Une excellente rencontre, merci Myriam !

Jeunes, moins jeunes, femmes, hommes, toutes ces personnes m’ont énormément apporté par l’intérêt qu’elles portaient à mes deux ouvrages ainsi qu’à ma propre personne, mais également par la grande positivité de nos échanges. Je ne me suis pas simplement contenté de vendre mes livres et d’empocher l’argent, surtout pas : je passais bien au minimum un quart d’heure avec chacun, et je me nourrissais de nos discussions, qui si au départ portaient sur moi ou mes bouquins, se dirigeaient peu à peu vers un véritable échange.

Tous ces dialogues ont également mis en lumière certaines choses que je dois corriger dans ma façon de présenter mes projets, notamment Sil’Dra. Si j’ai déjà pu avoir des retours sur mon synopsis par exemple, qui pourrait être bien plus efficace, j’ai pu constater qu’il y avait des formulations bien plus percutante que d’autres. J’ai remarqué surtout que c’était une énorme erreur de ne pas parler, dans mon synopsis de Sil’Dra, de ce qu’était cette entité éponyme ! Car s’il y a bien un élément original qui est censé discerner mon roman des autres, c’est celui-là. Au début de la journée, je galérais un peu à faire comprendre les tenants et aboutissants de mon histoire sans pour autant en dévoiler l’intrigue. Mais je me suis vite rendu compte qu’il était plus important de parler de cet élément crucial, quitte à révéler un petit pan du livre, que de rester générique et du même coup moins attirant, moins mystérieux, juste pour préserver ce qui sera lu au bout d’une cinquantaine de pages. S’il y a bien un enseignement à tirer de ces nombreux échanges, c’est celui-là. Et j’ai vite vu la différence entre ma présentation de début de journée et celle de milieu et après.

En une journée, on m’a acheté une vingtaine de confessions et une dizaine de Sil’Dra. Quand je pense que mon éditeur m’avait dit que si j’en vendais une dizaine je pourrais m’estimer heureux… je ne sais pas si c’est de la chance, si je suis un bon communicant, si c’est ma présence au stand du début à la fin qui a donné ce résultat. Je crois que c’est un mélange de tout ça. Et puis de toute façon, même si je suis très content d’avoir écoulé autant d’exemplaires, le réel gain que je tire de cette expérience est moral.

Comme je le disais, c’est incroyablement gratifiant de voir que des gens s’intéressent à ce que vous faites et prennent du plaisir à discuter avec vous. Écrire est pour moi une passion mais aussi un besoin, mais si en plus ce que je produis est apprécié par les gens autour de moi, mes amis ma famille mais aussi d’illustres inconnus (je dirais même encore plus par d’illustres inconnus, car ceux-là ne seront jamais suspectés de dire ou faire des choses pour faire plaisir, mais je reviendrai là-dessus dans un article plus tard !), et bien écrire devient autant bénéfique dans l’acte de création que dans le partage qu’on en fait avec les autres.

Une partie de ma chance vient probablement de mon placement. Le stand sur lequel je me trouvais me permettait d’assister aux différents spectacles qui ont eu lieu dans la journée sans le quitter puisque j’avais une excellente vue de là où j’étais. J’ai donc pu admirer les nombreuses prestations qui mêlaient à la fois des personnes valides et invalides, dans des tours de cirque, de danse, et le soir, j’étais toujours parfaitement placé pour savourer les concerts. Entre-temps, j’ai pu aussi applaudir l’excellente initiative de pompiers qui forment les personnes handicapées aux gestes de premiers secours, mais aussi et surtout aux instructions qui permettent à ces personnes, si elles ne peuvent pas exécuter les gestes, de guider des personnes capables de les faire. C’est une forme d’intégration que je n’avais jamais vue et que je salue vivement !

Le dimanche, tout était beaucoup plus calme, et la journée était principalement axée sur le visionnage de court-métrages ainsi que sur un court débat de clôture. J’y participais, mais le temps imparti ne permettait pas d’aller réellement au fond des choses, à mon grand regret. Cependant, de bonnes idées ont été entendues ainsi que des paroles positives.

En conclusion, c’était un week-end terriblement enrichissant, tant sur le point de vue professionnel que moral. Ça me donne encore plus envie d’aller à la rencontre des gens, qu’ils me lisent ou pas d’ailleurs ! Même si j’ai de grosses contraintes en termes de transport et de logistique, ça serait très intéressant de renouveler l’expérience, en festival ou ailleurs même.

À voir si j’ai le courage de tenter d’organiser quelque chose dans une Fnac ou une librairie par exemple…

Je remercie tout particulièrement Carole Lang, qui m’a invité, sans qui rien de tout cela n’aurait été possible, et qui m’a ouvert les portes de sa maison et de sa famille d’une façon que je n’oublierai jamais !

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